Enfant, un choix de vie

Une femme en 2018 a de plus en plus de droits mais doit se justifier sans cesse de ses actes, dires et pensées. Quel respect et tolérance peut-elle réellement s'octroyer ? Être égoïste ? Une femme salie ? Pas d'avenir ?

Décision rapide.

Aussi loin que je me souvienne, j'ai évoqué le fait de ne pas vouloir enfanter. J'ai entendu que j'allais changer d'avis car bien jeune, mais rien n'y fait, à 32 ans à ce jour, je n'ai pas ce désir.

Égoïsme. 

Durant de nombreuses années, j'ai aidé plusieurs associations pour femmes et enfants en grosses difficultés, maltraités. Comme 4% de la population seulement je donne mon sang un maximum de fois dans l'année, c'est à dire selon la légalité car avec la loi, une femme n'est pas en droit de donner plus de 4 fois. Tout cela est considéré comme une forme de partage mais le manque d'enfants amoindrit ce terme. L'incompréhension et le dégoût se lisent sur le visage de beaucoup, l'envie de comprendre mais surtout nous faire changer d'avis car cela serait d'une toute logique, ou nous serions sans avenir.

Un avenir incertain, fade. 

Je suis une personne indépendante donc je vis seule depuis fort longtemps. De ce fait, j'ai prit l'habitude de me débrouiller et d'avoir ma routine en fonction de mes envies pas toujours organisées ni calculées, ce qui me correspond. Avant d'avoir des enfants vous étiez occupés, moi aussi et cela ne cesse que lorsqu'on le désire.

Une femme facile.

Je suis consciente que les concessions vont être de plus en plus difficiles. Une jeune femme seule n'est en rien une femme perdue qui couche avec le peuple ou se sert des gens pour ses finances. Être en ménage ne serait de ce fait pas une forme de prostitution masquée ?! Car combien restent en couple pour la simplicité matérielle ?!

L'accident...

Je pourrais provoquer un pseudo accident de grossesse, comme beaucoup puisque c'est à ce jour ce qui construit un peuple. Mais je n'y tiens pas, je respecte mon prochain.

Mes libertés de pensée et d'être m'appartiennent.